Déception.
Flange monté de travers, écrous des crochets du cercle de tension de la peau forcés, éclats de bois dans le fût au niveau des tiges de fixation du manche, sillet grossier et mal réglé, mécanique de la 5e corde implantée trop loin de la 5e case… Et je m’arrête aux constatations objectives, à l’exclusion de remarques plus subjectives (concernant par exemple le choix discutable de ce type de cordier…).
Une fois démonté, remonté et réglé, le banjo est plutôt agréable et efficace. Le manche est un peu plus épais qu’un Gibson - mais on lui pardonne, on n’est pas dans la même gamme - et le son est plutôt doux et pas trop puissant. L’action basse permet un jeu rapide. Esthétiquement, on a bien sous les yeux une réplique des banjos mythiques.
Mais à ce prix, on veut un banjo sain et qui sonne, même si on ne boxe pas dans la catégorie des haut-de-gamme. Le logo Epiphone ne suffit pas à faire oublier qu’on a dans les mains un objet asiatique, sinon bas de gamme, du moins très médiocrement assemblé. On achète ici un objet commercial qui surfe sur la vague de la nostalgie liée à la disparition des banjos Gibson, plus qu’un véritable instrument de musique.